 24 jours dans le Tamil Nadu, tout au sud de l'Inde ; fin juillet jusqu'à mi-août.
Je vous laisse trouver les étapes sur la carte : Chennai - Tiruvannamalai (ashram Sri Ramana Maharshi) - Pondicherry - petites villes plus au sud (Chidambaram, Karaikkudi dans le Chettinad, Rameswaram sur la côte) - Madurai - les Ghâts occidentaux à Kodaikanal et Elephant Valley puis retour à Chennai.
Truc technique : vous pouvez régler la taille de l'image sur l'écran de votre ordi avec Control + ou Control - |  D'abord, parler du développement, urbain car les campagnes ne semblent pas trop se développer. Si : plus de tracteurs et de machines, plus de moteurs. Mais on voit encore beaucoup de femmes pliées en deux dans les champs et les rizières.
Mahatma Gandhi est toujours présent partout, sous forme de paroles et de statues. Mais il semble bien oublié dans les actes. |  Les villes, donc, grandissent encore à toute allure : de plus en plus d'immeubles, plus de chantiers, plus de ponts, et aussi plus de voitures, de motos, de piétons, moins de vaches, autant de déchets dans les rues. Comme grandes villes, on a passé du temps à Chennai (6,6 M hab, quatrième ville d'Inde en taille) et à Madurai (1,2 M hab). |  Des grands malls, pour classes moyennes et aisées. Les pauvres s'approvisionnent toujours dans les boutiques de coins de rues. |
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 Le tatouage et le piercing : ce n'étaient pas des spécificités indiennes. |  Ces centres commerciaux sont bondés de monde. Surtout des jeunes. Les cartes bancaires apparaissent. |  Mais au détour d'un pont, d'une rue : la grande pauvreté est toujours présente, |  et les infrastructures sont toujours aussi... vétustes.
Les pannes de courant ne sont pas rares ; internet est parfois chaotique. La téléphonie mobile, en revanche, fonctionne admirablement bien et est très abordable question tarifs. |
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 La circulation est toujours aussi... démente pour nos yeux, nos oreilles, nos poumons et notre compréhension. |  Vu le nombre de personnes qui se déplacent, je pense que c'est la seule façon de faire, d'ailleurs. On a essayé de comprendre les règles de la conduite, c'est assez difficile. |  |  |
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 Certains habitants ne semblent pas s'en faire... |  Et comme Nicolas Bouvier, on aime bien les écureuils qui sautent partout. |  Souvent, dans les déplacements en "ato" (autorickshaw), on se cramponne. |  Pour nos déplacements un peu plus longs, on a utilisé plusieurs fois les bus (réseau très développé et très bon marché). |
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 Bon, le confort est plutôt sommaire (il y a des bus plus modernes, mais ils roulent surtout de nuit - et la clim peut très bien être à l'arrêt). |  Les chauffeurs aiment bien klaxonner et se dépasser. |  Il y a de tout sur les routes, à toutes les vitesses (des chars à bœufs au pas nonchalant jusqu'aux gros 4*4 à 100 à l'heure). |  Pour les trajets de plusieurs heures, arrêts pipi et ravitaillement. |
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 |  Il vaut mieux se mettre à l'arrière et ne pas regarder la circulation... |  Pour la seconde partie du voyage on a loué un mini-bus rien que pour nous. Le chauffeur, un Madrasi, s'appelle Hari Babu. |  La nuit, avec la sono, ambiance boîte ! |
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 Comme il y a deux ans, passage de 3 jours à Tiruvannamalai : l'ashram de Sri Ramana Maharshi, |  le grand temple d'Arunachaleswar, |  la ville de Tiru vue du mont Arunachala, |  et nous, en balade. |
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 Puis on est parti pour Pondicherry, sur la côte du Golfe du Bengale : encore 4 heures de bus, puis 10 minutes d'ato. Les autorickshaws, c'est toujours folklorique : négocier le prix, s'y entasser, s'agripper dans les virages, tenter de comprendre ce que dit le chauffeur dans son sabir anglo-tamoul... |  Logement dans Dumas Guest House, ancienne et belle demeure dans le quartier français, pas loin de la mer. |  Une longue promenade longe le Golfe du Bengale. |  C'est bondé mais très tranquille, tous les soirs. |
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 On se fait régulièrement photographier ! |  A côté du quartier français, d'autres quartiers : tamoul, musulman. |  Le marché du quartier tamoul est très grand : coloré, bruyant, odorant. |  |
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 |  A pied nous rejoignons un village de pêcheurs, juste au nord de Pondicherry. |  |  |
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 Scènes de rues, à la tombée de la nuit. |  |  |  Après 3 jours à Pondicherry, départ (dans notre minibus cette fois) vers le sud. Objectif : visiter le district de Nagapattinam avec ses temples dont Chidambaram et le Chettinad. |
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 Ce sont des petites villes mais il y a quand même beaucoup de monde, qui se déplace surtout en petites motos style Honda Hero 150 cc. |  Parfois le soir : grosse averse pendant une heure, cela rafraichit (un peu). |  |  |
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 Parking près de la gare routière. |  |  Le Chettinad : région où de riches marchands ont construit, début 20ème siècle, des petits palais, aujourd'hui vides, certains même abandonnés. |  Mais les restes sont très beaux. |
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 |  |  Incontournable dans ce coin, le temple-fort de Thanjavur (Tanjore), en granite. Construit au 11ème siècle, il était au centre du royaume des Chola, importante dynastie ayant régné sur l'Empire dravidien. |  |
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 |  Le grand temple de Chidambaram - temple de Nataraja (Shiva dansant). Encore un temple construit par la dynastie des Chola, mais un peu plus tard semble-t-il : dans les années 1300. Quoi que, certains disent qu'il daterait de bien plus tôt, vers le 6ème siècle, construit par les Pallava. |  On y rentre par des petites rues encombrées, des étals de bibelots et des mendiants vous tendent la main. |  Toujours est-il qu'il y a de belles sculptures, comme cet éléphant qui semble dévaler l'escalier. |
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 |  Les temples de Madurai, Tiruvannamalai, datent de plus tard : 16ème, 17ème siècles. Ils sont tous construits selon le même plan : plusieurs enceintes concentriques carrées, des portes d'entrée - gopuram - orientées sur les points cardinaux. |  |  |
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 Certains nous sont interdits, ou partiellement permis, photos souvent interdites (et parfois volées). |  A 15 km de Madurai, le temple de Thiruparankuram est creusé dans un rocher monolithique de granite. Il y a deux ans nous y étions déjà (si vous voulez voir l'intérieur, il y a des photos dans la galerie Inde 2013). |  On grimpe sur le rocher (un peu difficile, surtout qu'à 10 heures du matin il fait déjà 38°), |  la récompense se trouve au sommet : belle vue, à partager avec des singes qui sont habiles à vous chiper bouteille d'eau ou banane. |
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 Dans les temples : tenue décente obligatoire donc short banni. Vincent en est quitte pour acheter ce superbe dhoti. |  On a régulièrement de longues conversations avec les locaux, curieux, qui nous racontent souvent les histoires des dieux. |  Surprise dans une chambre d'hôtel : est-ce une fleur de lotus, un lingam ? A vous de choisir. |  Même chose dans une soupe, au restaurant. |
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 Je profite de la photo précédente pour montrer quelques découvertes culinaires. Il faut dire qu'on a toujours mangé de très bonnes choses, parfois surprenantes, souvent très pimentées (pas les momos sur cette image). |  Restaurant moderne à Karaikudi, toujours bondé : le Jainika. Après deux passages, on a sympathisé avec notre serveur, Monsieur Senthil Kumar. |  |  |
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 Dans la région de Madurai, nous avons aussi passé 2 journées à Rameswaram, petite ville (40 000 hab, tout de même) encombrée située sur une île, au bout d'un cordon littoral prolongé par une chaîne d'îles (Adam's Bridge) pointant en direction du Sri Lanka.
Rameswaram est reliée au continent par un énorme viaduc routier et une antique voie ferrée sur pilotis. |  Rameswaram est un important lieu de pèlerinage car dans le passé c'était l'extrémité de l'Inde hindouiste. (avec le temple de Ramanathaswami). C'est aussi une ville de pêcheurs. |  On sacrifie à la classique visite touristique à l'extrémité du cordon sablonneux s'avançant vers le Sri Lanka (Danushkodi). Au nord : le Golfe du Bengale ; au sud : l'Océan Indien. Sur ce cordon étroit de quelques centaines de mètres se trouvent les ruines d'un village détruit par un cyclone, des hameaux de pêcheurs, des plages mais la mer est dangereuse paraît-il. |  |
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 A Rameswaram, le matin, il y a foule de pèlerins sur la plage pour des pujas. |  |  Et le soir, balade sur la plage, après que les bateaux de pêche soient rentrés et aient été déchargés. |  |
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 Après Madurai, ses temples, ses boutiques, sa poussière et son bruit, nous avons pris la route vers la montagne. |  Kodaikanal est une station d'altitude à 2200 mètres d'altitude. Le contraste de température est saisissant : de 38° à 18°. Les polaires sortent du sac. |  |  On loge dans une International Guest House qui fait aussi auberge de jeunesse. Service déplorable, |
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 mais superbe situation avec vue sur la plaine, 2000 mètres plus bas. De jour, il y a souvent de la brume mais la nuit c'est beau ! |  La ville s'étale sur un épaulement entouré de forêts. Nombreux hôtels (honeymoon...), restaurants, boutiques. |  Un parc, un lac où faire du pédalo ; ambiance "romantique". |  Petits villages de cultivateurs, aux alentours de Kodaikanal. Il y a aussi des cascades, des parcs, des promenades à cheval, des "mountain views", et tout le monde passe d'un endroit à l'autre en taxi, en bus, en voiture. |
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 |  Rencontre avec l’écureuil géant de l'Inde (Ratufa indica selon Wikipédia). On l'a vraiment vu sauter dans un arbre. Taille comme un gros matou obèse. |  Une famille nombreuse, on dirait. |  Trois jours à Kodaikanal, puis on a pris un taxi pour rejoindre à 30 km un Eco-lodge dans une petite vallée perdue. Altitude 1200 mètres. Un village d'agriculteurs, et Elephant valley Eco Farm. C'est un domaine cultivant en bio : café, poivre, légumes et fruits. On y loge dans quelques bungalows dispersés dans la forêt. |
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 Notre hébergement pour deux nuits. C'est de là qu'on a observé les éléphants. |  Il y a aussi des animaux de ferme ; les oies n'étaient pas commodes. |  Superbe potager, tout bio. |  |
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 Treck de quelques heures autour d'Elephant valley. Notre guide, Sami, très expressif et heureux de nous faire découvrir son domaine. |  |  |  |
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 |  |  |  Seconde nuit, 11 heures du soir : du bruit autour de notre bungalow : craquements de branches, respiration. On sort et on voit (avec les lampes frontales) une famille d'éléphants sauvages se diriger vers la rivière proche. |
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 |  Le lendemain : trois heures de taxi pour rejoindre la gare de Dindighul. |  Guruvayur Express : 9 heures pour rejoindre Chennai à Egmore Station. Pour faire local, on prend des places en Second sleeper (les wagons climatisés sont des frigos, et on ne voit rien par les fenêtres assombries). |  Au départ on est à l'aise. |
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 Puis monte tout un groupe de dames, vêtues pareil en saris rouges vif, qui occupent chaque centimètre-carré disponible... |  On se réfugie où on peut. |  Sortie de ces dames. |  Comme pratiquement chaque fin de voyage, la journée s'achève, à Chennai, par un tour à Marina beach. Toujours la même atmosphère calme, malgré le monde présent ; la plage est très longue, et large aussi. |
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 Les attractions sont nombreuses et modestes, |  On peut manger de tout. |  |  |
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 Les photos sont d'Aurélie, Colette, Vincent et André.
Si vous souhaitez plus d'information : acschaeffer@laposte.net
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