Voyage en Ukraine, pendant les deux premières semaines d'août 2017. Voyage en famille, voyage découverte pour Christine et Vincent, voyage forcément partiel, l'Ukraine comme tant d'autres pays étant tellement vaste, tellement diverse. Nous sommes restés quelques jours à Kiev, à parcourir aussi bien les beaux quartiers que les autres et aussi les coins de la jeunesse d'Anna. Deux jours à Lviv, à l'ambiance très viennoise. Puis une semaine à Yaremche, petite bourgade de montagne s'ouvrant au tourisme dans le parc national des Carpates. Il manque à cette liste les nombreuses visites des églises et ensembles monastiques où nous avons ouverts grands les yeux et les obturateurs des appareils photographiques. Nous avons regretté de ne plus pouvoir aller en Crimée, visitée il y a une dizaine d'années, pour cause d'invasion (je n'ai pas d'autre mot) par une puissance militaire voisine et brutale.
Kiev est une ville étendue, très verte par ses nombreux parcs, promenades, où souvent des artistes ont laissé des traces, des œuvres accessibles.
Beaucoup de monde, surtout en fin de journée. C'est normal, la capitale de l'Ukraine compte plus de trois millions d'habitants.
Une des nombreuses œuvres d'art...
Jusque dans les petits détails.
Au détour d'une place : Saint André, l'un de mes trois repères dans ce centre avec Sainte Sophie et Saint Michel.
Justement : Saint Michel.
Pour nous déplacer : à pied et en métro.
Dans beaucoup de rues, aux abords des bouches de métro, des petits étals où on peut acheter, fleurs, quelques fruits, légumes, petites bricoles.
Kiev est très ancienne. Dans les années 1000, elle est la capitale de l'entité slave Rus qui donnera plus tard les trois nations : Russie, Bielorussie (Russie blanche) et Ukraine. La ville a passé par de nombreuses influences et dominations qui se retrouvent dans l'architecture des bâtiments.
Influences byzantines, mongoles, lituaniennes, polonaises, Russie tsariste (le plus longtemps), puis soviétique. Et l'indépendance en 1991.
Elle a toujours drainé la richesse du pays vers elle. Sans compter les très nombreux couvents, monastères et églises qui s'y sont établis depuis toujours.
L'université rouge framboise.
Dans l'aristocratique quartier Lypky, de nombreuses maisons (plutôt des châteaux) ont été construites par des nobles, riches, marchands fortunés.
La maison "chocolat".
Édifice de la Banque Nationale d'Ukraine.
La maison des chimères. Construite en 1901. Maintenant un immeuble gouvernemental.
Éléphants, rhinocéros, toutes sortes de bêtes étranges. Construction en ciment, à l'époque Art Moderne.
Un des beaux (et très chers) immeubles bordant la rue Krechchatik, les Champs Elysées ukrainiennes.
Autres temps, autres styles.
Dans ces immeubles modernes, on n'hésite pas sur les clims.
Coté nord de Krechchatik, la place Maïdan (place de l'indépendance), lieu de rassemblement notamment lors de la révolution Orange de 2004, et aussi les évènements de l'hiver 2013 - 2014.
De nombreux souvenirs restent des affrontements entre opposition et forces gouvernementales en cet hiver, liées au rejet par le président de l'époque d'un accord de coopération entre Ukraine et l'Europe. Il y a de nombreux morts et blessés.
Finalement le gouvernement pro-russe est balayé en février 2014 et l'opposante Ioulia Timochenko est élue.
Toujours dans le centre, d'autres beaux immeubles.
Et de très nombreux balcons, souvent fermés. Une réminiscence de l'époque byzantine, sans doute.
Dans les quartiers périphériques, l'ambiance "soviétique" est plus présente. Ici, quartier Lukianovka (où est situé l'appartement d'Anna).
Entrée d'immeuble typique : tags, portes sécurisées.
Le marché de quartier.
Et puis, plusieurs très grands marchés (rynok). Ici le marché "arabe" : Bessarabskyi rynok.
Du caviar, en veux-tu en voilà.
Après ces quelques jours à Kiev, départ en train de nuit pour Lviv d'abord et les Carpates ensuite.
Il ne fait pas froid dans les compartiments.
Arrivée au petit matin à Lviv.
Cette région ouest de l'Ukraine est spécifique, liée à l'histoire. Elle fait partie de la Galicie, tour à tour sous influence lituanienne, hongroise et polonaise. Lviv en particulier, fait beaucoup penser à Cracovie, à Vienne, même à Prague. Très "mitteleuropa".
Contrairement à l'Ukraine orthodoxe, c'est une ville où la religion catholique est prégnante.
Et inspirante.
Bien que d'autres modes de vie se voient également.
Un touriste pas standard.
Vue de la vieille ville, depuis le Château.
La vieille cathédrale arménienne.
Nombreux passages entre vieilles ruelles.
Le mélange de genres architecturaux est parfois étrange.
Saint George, la cathédrale orthodoxe.
Pas loin de la cathédrale.
Et nous voila repartis, en train, pour les Carpates.
Hormis la chaleur, les compartiments sont très confortables et spacieux.
Descente de train à Yaremche ; le quai étant plus court que le train la descente du wagon est un peu acrobatique.
Et la ligne est à une voie.
Comité d'accueil ; Vincent note tout de suite la similitude avec Twin Peaks.
Pour survivre dans la région, deux solutions : suivre Anna en permanence, ou s'approprier l'alphabet cyrillique. Nous faisons un peu des deux..
Vue de haut de Yaremche. C'est une petite bourgade rurale qui mise sur le tourisme en développement dans le coin.
On loge dans une maison typique de cette région, louée par une famille modeste qui vit d'un peu de tout : une chèvre, des lapins, poules, canards, boulots divers, la famille élargie pas loin.
Dans la maison : une cuisine centrale,
des chambres aux quatre coins,
un grand terrain autour,
Activités de vacances,
chachliks presque tous les soirs,
lecture.
Approvisionnement au marché local.
Et frigo (dans notre chambre).
J'oubliais : la vodka, très utile pour la digestion.
Sofia, la petite copine de Nikita, en vacances aussi.
Twin Peaks n'est pas loin,
surtout par temps pluvieux.
Des balades en forêt.
Et des zones artisanales pour les nombreux touristes locaux.
Spa local, chauffage au bois.
Les maisons traditionnelles sont belles.
Entrée dans le parc naturel national des Carpates.
Le but est de grimper au sommet du Mont Hoverla, plus haut sommet de l'Ukraine à 2060 mètres d'altitude.
Les Carpates, c'est plutôt comme les Vosges : très vallonné, d'immenses forêts et des ballons.
La montée de 3 heures (900 m de dénivelée) se fait sur sentier, parfois assez raide. Il y a du monde au sommet.
Récompense après l'exploit : un gros gâteau bien crémeux. Il pourrait bien être à l'origine des dysfonctionnements que certains d'entre nous ont connu par la suite.
A moins que ce ne soit le renard empaillé sur la terrasse...
Retour à Kiev, en train (départ 15 heures, arrivée le lendemain 06 heures).
Promenade sur Krechchatik, le soir l'avenue devient piétonne et est noire de monde.
Monument de l'Indépendance, sur Maïdan.
Autre monument, commémorant la grande famine de 1932 - 1933. Pour mémoire : famine totalement organisée par l'Homme de fer Staline.
A chaque coin de rue, des distributeurs de café et sodas ont remplacé les anciennes citernes de kvas. Dommage.
En s'approchant de la laure Peterchska, on achète des petits bouquets-offrandes.
Au loin les clochetons et dômes des églises de la laure.
Entrée principale du monastère (laure). C'est un des plus grands centres spirituels du monde orthodoxe. Fondé vers 1050, c'étaient au départ des caves creusées où s'établissaient des ermites.
Vue sur le Dniepr, depuis une tour.
On visite encore ces galeries souterraines où des momies des moines sont vénérées.
La cathédrale de la Dormition de l'ensemble monastique.
Autre "monument" de Kiev : la cathédrale Sainte Sophie. Elle a été construite au cours du 11ème siècle.
L'intérieur est couvert de très anciennes mosaïques et fresques.
En particulier, datant du 11ème siècle également, une mosaïque représentant la Vierge Orante.
Voilà notre voyage sur sa fin.
Nikita vous fait un gros bisou,
Et vous dit Au revoir, à une prochaine !