 Du 23 au 29 mai 2018, une randonnée sur le chemin de St Guilhem le désert. On n'a pas marché sur le premier tiers, entre Aumont-Aubrac et Ste Enimie, chemins déjà parcourus.
Et comme on le verra plus tard, on n'a pas fini non plus (entre Navacelles et St Guilhem), pour cause d'orages violents et fréquents. En définitive, 5 jours de marche, une vingtaine de kilomètres chaque jour. |  Départ de Ste Enimie, par un superbe temps et de la chaleur, d'où rapidement une bonne suée en grimpant les 500 mètres de dénivelée entre le pont du Tarn et le plateau du Causse Méjan. |  Le Tarn, au fond de gorges aux parois bien raides. |  |
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 Ste Enimie, tout au fond des gorges. |  Heureusement, la forêt filtre un peu les rayons du soleil. |  Une dernière vue sur le Tarn. |  Arrivée sur le Causse Méjan, qu'on traverse du nord au sud. |
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 C'est loin d'être désertique, cultures et fermes sont nombreuses. |  Première nuit au Mas St Chely. Nous sommes assis dans le jardin de l'hôtel (un pré, plutôt), et un vautour fauve vient voir si nous sommes comestibles. Il fait 2 - 3 tours puis repart.
Ces vautours ont été réintroduits dans les gorges dans les années 80 et y prospèrent, dixit l'office de tourisme. |  |  Beau ciel, à la tombée de la nuit. |
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 Départ matinal du Mas St Chely. |  |  |  |
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 Traversée de plusieurs hameaux, habités et parfois joliment rénovés. |  |  Le Causse vit d'élevage, viande, laitages. Cette exploitation modèle encore le paysage : drailles, pâturages, chemins, hameaux. |  |
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 Nombreuses croix, cette région a toujours été catholique.
Ici, la croix du Buffre (12ème siècle). |  Gestion ancestrale de l'eau, sur ces plateaux calcaires : des réservoirs aménagés pour les troupeaux (une lavogne). |  |  |
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 Arrivée sur le petit village de Hures. |  |  |  |
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 Menhirs et dolmens parsèment ce coin. |  La croix de la Croisette, avant de plonger dans les gorges de la Jonte et rejoindre Meyrueis (seconde nuit). |  |  |
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 |  Meyrueis, au fond de la vallée. |  Lendemain matin, on change de paysage : on quitte la Lozère pour entrer dans le Gard et dans le parc national des Cévennes. |  |
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 Vastes forêts et genêts en fleurs. |  |  |  Depuis le début, on voit les dégâts que font les chenilles processionnaires, de plus en plus présentes, sur les forêts de résineux. |
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 |  Depuis plusieurs semaines il a beaucoup plu, et l'eau est partout présente. |  Pertes et résurgences sont nombreuses (abîme de Bramabiau, Perte du Bonheur). |  Camprieu, vieux village désert mais très nombreuses résidences secondaires ; il y a même un petit lac. |
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 On remonte la petite vallée du Bonheur (le nom de la rivière). Jolie vallée aux prés fleuris. |  La Baraque vieille. |  Au fond de la vallée, les ruines de Notre Dame de Banahuc. A l'écart du chemin et sans aucune indication, nous avons eu un peu de mal à trouver ce lieu. |  Hospice pour les voyageurs, fondé en 1002, cet ensemble a fonctionné durant tout le moyen-âge. |
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 Arrivée au col de Serreyrede, on a une jolie vue sur cette fameuse vallée du Bonheur. |  Après le col, descente vers l'Espérou via la Grande Draille du Languedoc. |  Troisième nuit, mémorable, dans un gîte à l'Espérou. La vieille bétaillère rouillée signale ce gîte, dont tout le reste est à l'avenant. |  L'Espérou dans son ensemble nous paraît d'ailleurs un peu, comment dire, façon Twin Peaks... |
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 Vous comprenez ? |  Samedi matin, départ en direction du Vigan. Changement de temps : ciel couvert, petite pluie. |  |  Un marécage. Le calcaire a cédé la place aux roches cristallines du massif de l'Aigoual. |
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 Finalement le ciel bleu et la chaleur reviennent. |  |  Les très anciens chemins sont parfois encore bien empierrés. Mais globalement la marche s'est souvent faite dans les cailloux. |  |
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 Descente vers le Vigan. |  |  Auparavant on traverse le village d'Aulas. |  Aulas, village médiéval, avec de nombreuses filatures (en ruine). |
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 |  |  Au Vigan, changement de décor. |  |
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 Remontée de la Glèpe, en direction d'Avèze où nous passons la quatrième nuit. |  |  Pour compenser les prestations minables du gîte précédent, celui-ci, Gîte Le plateau des fées, est de toute beauté. |  Avec un jardin à la (bonne) hauteur. |
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 |  Vue depuis la chambre, à la tombée de la nuit. |  On avoue, on a un peu triché : le propriétaire de l'excellent Gîte du plateau des fées nous a avancé de 6 kilomètres, dans un vieux Renault Espace I des années 80, relooké façon Tupolev. Du coup on évite aussi 300 mètres de dénivelée ce qui n'est pas pour nous déplaire. |  Et l'on se retrouve sur le Causse de Blandas, diverticule Est du grand Causse du Larzac. |
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 |  |  Une montée un peu rude, sur le goudron, alors que le ciel s'épaissit en masse grisailleuse. Il fait chaud et lourd. |  |
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 Blandas, village qui surplombe les profondes gorges de la Vis (ne pas confondre avec gorge profonde, dirait Guillaume Long). |  Une entaille de plus de 300 mètres, aux bords raides, dans le plateau calcaire. |  Le fameux cirque de Navacelles. Plus de détails : interrogez votre navigateur favori. |  |
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 Au fond. Le vieux pont sur la Vis. |  |  Une balade le long de la Vis, avant de rejoindre le gîte pour la 5ème nuitée. |  Et le lendemain matin : pluie, grondements de tonnerre dès 9 heures du matin. On nous conseille de ne pas monter sur les crêtes (une ferme a été foudroyée et incendiée, trois semaines plus tôt, sur le circuit, et nous n'envisageons pas de subir le même sort). |
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 Nous rejoignons donc Saint Guilhem, but de la randonnée, et pensons remonter vers le nord sur le circuit. Mais après une heure, nouvel orage, pluie diluvienne. |  Se rendre à l'évidence et accepter : la randonnée s'arrête là. |  Pour ne pas rentrer tout de suite, on visite l'abbaye (là aussi : voir internet si besoin). |  |
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 |  Et voilà.
Comme d'habitude, si envie de plus d'information : acschaeffer@laposte.net.
C'est gratuit. |
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