Non, ce n'est pas TOUT ce qu'on a retenu de notre voyage en Andalousie, mais il faut avouer que nous y avons passé pas mal de temps, dans les restos, bodegas, et autres lieux de culte gastronomique.
A Séville, une vitrine comme beaucoup d'autres, c'est tellement kitch que c'en devient beau !
Dans le centre de Séville, de nombreuses vieilles et belles maisons.
Dans les églises, presqu'aussi nombreuses que les bistrots, c'est plus baroque que l'original. Et que d'or !
Dans les maisons aussi ils devaient avoir de l'or, vu l'épaisseur des portes. D'ailleurs Séville a fait sa fortune avec les métaux précieux, les pierres, rapportés d'Amérique du Sud après leur découverte.
Quel délire !
D'ailleurs, voici le tombeau de Christophe Colomb, dans la grande cathédrale.
La voûte de la cathédrale de Séville, l'une des plus hautes au monde (il paraît).
Le décor derrière le maître autel (pas le maître d'hotel), délirant : 25 mètres de hauteur de décors sculptés dans le bois, recouvert d'or.
Un bout de la cathédrale, avec à gauche le clocher. Mais là on voit qu'avant c'était une mosquée : la cour des ablutions, et le minaret devenu la Giralda. Les chrétiens, après la reconquête des territoires musulmans, ont souvent transformé (et notablement enlaidi) les anciens bâtiments maures.
Une ruelle d'un ancien quartier de Séville, il y en a plein comme cela, et c'est animé du matin au soir ET du soir au matin. Seul moment de calme : l'heure de la sieste.
Encore un balcon sur lequel on aimerait passer un moment.
A coté de la cathédrale, c'est l'Alcazar, les palais des anciens califes arabes devenus palais royaux.
Même les romains étaient déjà dans la région.
Les jardins de l'Alcazar.
La tour de la Giralda, en entier.
D'autres beaux jardins ; ici : dans l'Hopital de los venerables. Un hospice accueillant les vieux prêtres pour leur retraite. On aimerait presque être à leur place.
Toujours dans le même endroit.
Mais toutes ces visites, cela fatigue.
Ce n'était pas la semaine sainte, mais de temps en temps, une paroisse de quartier va faire faire un tour à sa vierge. Ca vaut le coup d'être vu, et encore vous n'entendez pas la fanfare qui suit le cortège ! Mais si vous insistez, on a acheté un CD, on peut vous le faire écouter.
Ils sont trente là dessous, à marcher en rythme et à transpirer. PS : visez la minette à gauche ; elle surveille son copain qui est sous le dai.
Le premier rang y voit quelque chose, les autres suivent.
La Plaza Espagna, c'est vaste, plein de touristes et donc de vendeurs, et pas tellement beau.
Là, c'est à Cordoue. Nous logions dans une vieille maison andalouse, avec patio fleuri, colonnades, et des propriétaires aux petits soins... Le petit déj dans ce décor, quel bonheur !
A Cordoue, pour moi c'est un lieu mythique : la Mezquita. L'une des plus anciennes et des plus grandes mosquées au monde, construite à partir du 8 ème siècle. C'est difficile à montrer en photos, tellement c'est grand. Et en plein milieu, au 13 ème, ils ont démoli et construit une cathédrale moche. Allez voir de belles photos sur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mezquita
Dans la Mezquita, l'approche vers le Mirhab.
Plafond de la cathédrale ; ce coté n'est pas trop moche.
Et après une visite : un bon remontant. C'étaient des fèves et des aubergines frites.
Cà a l'air d'aller, non ?
Toujours à Cordoue.
Des vieilles rues.
Plaza de la Corredera, à Cordoue : une cour toute fermée par des appartements sur colonnades, pleine de vie. Et c'est très vieux.
C'est une vieille synagogue.
Dans cette synagogue, le décor est typiquement maure. Cela montre les relations qui existaient à l'époque entre les religions : des ouvriers musulmans qui construisent la synagogue.
Le clocher de la Mezquita, ancien minaret.
A une dizaine de kilomètres de Cordoue, une ville-palais en ruine, la médina Azahara. Construite vers 950.
Les jardins de l'Alcazar.
Dans tous les jardins, il y a des jeux d'eau.
Retour au présent : on a mangé du jambon, plus que de raison. Mais qu'est-ce qu'il est bon.
Au détour d'une ruelle un soir, une petite placette avec un crucifix, et des tas de bougies.
On a fait tous les déplacements en bus : de Malaga à Séville, de Séville à Cordoue, de Cordoue à Grenade, de Grenade dans les Alpujarras, et retour à Malaga. En-dehors des villages et des montagnes : que des plantations d'oliviers, sur des centaines de kilomètres ! Mais où passe toute cette huile ?
Cà y est, nous voici à Grenade. Encore un des lieux mythiques que j'avais envie de voir : l'Alhambra. Alors voici l'Alhambra : un éperon rocheux qui domine la ville, et sur lequel les califes et rois successifs ont construit leurs chateaux et résidences.
Le bout de l'Alhambra, avec Grenade à ses pieds.
Grenade a encore plusieurs vieux quartiers, très animés surtout le soir.
Sangria apéritive, sur une placette.
Un soir, on peut assister à une conférence sur le flamenco dans une pena, une association de musique locale. C'est tout en espagnol, je n'y comprends rien mais il y a une gitane qui chante et enchante le public.
Je ne voudrais pas insister, mais il y avait tant de choses délicieuses à goûter ! Ici, le petit déj. typique du coin : chocolat chaud, tellement épais que la cuiller tient debout dedans, et churros. Mais attention, digestion lente pour les non habitués.
La maison de Federico Garcia Lorca, dans la banlieue de Grenade (et dans un parc).
Le Sacromonte, collé à Grenade. Mais cela reste comme un village, accroché à la montagne, avec des habitations troglodytes : ce sont les plus pauvres qui habitaient et habitent encore là.
Les maisons du Sacromonte.
Le centre du village.
Un petit écomusée permet de visiter des habitations troglodytes.
Visite de l'Alhambra. On commence par le Généralife, sorte de résidence d'été avec des jardins superbes.
Du côté almohade (c'est une des dynasties musulmanes qui ont gouverné l'Andalousie, après les almoravides et avant les nasrides). Ce sont les nasrides qui, en dernier, se sont fait battre par les rois catholiques (fin du 15ème siècle) et sont retournés en Afrique du Nord.
La ville, vue du haut des remparts de l'Alhambra.
Le joyau de l'Alhambra : les palais nasrides.
Des salles superbes.
Les jardins aussi, sont superbes.
Impossible de faire des photos d'ensemble, tellement c'est enchevêtré.
Et pour finir la soirée, le repas dans une bodega locale. Il y a les habitués, debout au comptoir, des familles (les enfants jouent par terre, entre les tables...). C'est sympathique, et excellent.
Pour finir le voyage, 2 jours dans les Alpujarras ; c'est une petite région, quelques vallées, sur le flanc de la Sierra Nevada, au sud de Grenade vers la mer. On peut voir des "villages blancs" : Pampaneira, Bubion, Capileira. Nous dormions dans ce dernier village (1600 m d'altitudeà)
Cette région a été le refuge des musulmans après leur défaite, vers les années 1490, face aux rois catholiques Isabelle de Castille et Ferdinant d'Aragon. C'est pourquoi les villages ressemblent tellement à ceux qu'on voit dans les pays berbères.
Pas seulement les villages, mais les paysages modelés par l'agriculture : terrasses, aires de battage, canaux d'irrigation.
Deux belles randonnées dans ces vallées très, très escarpées.
Des villages aux petites placettes propres, entourées par l'église, les commerces, etc.
Ce sont d'anciens villages d'agriculteurs.
Des petites ruelles, et toutes les maisons peintes en blanc.
De nombreuses terrasses, aussi bien pour aller dessus que pour faire des coins d'ombre dessous, car il fait quand même très chaud.
Pour finir, comme on a commencé : autour d'une table, quelques tapas de tomates, de jambon et saucisson (comme en Lozère), de poisson et seiches grillés, un bon vino de la casa par dessus, et on est bon pour une nouvelle sieste.