 STOP !
C'est ici que commence notre voyage au Japon, préparé depuis des mois ; départ le 11 octobre 2025 pour Sylvette, Colette, Christine, Vincent et André. |  Idée de base : en 3 semaines, traverser d'est en ouest (environ 300 kilomètres) l'île principale Honshu, en découvrant les paysages et les cités des Alpes Japonaises, arriver sur la côte ouest face à la Mer du Japon, pour finir à Kyoto, découverte pour certains, redécouverte pour d'autres. |  Pour commencer, direction Narai, village préservé sur le chemin de Nakasendo. Cette route reliait, à l'ère Edo (1600-1868), la capitale impériale Kyoto à Edo (ancien nom de Tokyo), centre du pouvoir politique et économique. |  Narai étire en fond de vallée, sur un bon kilomètre, sa rue unique. Elle était une des villes-étapes de cette importante route, proposant hébergements, magasins, ravitaillement, écuries, temples, aux fonctionnaires, soldats, marchands, qui la parcouraient. |
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 Les bâtiments ont été bien conservés ; les magasins ont d'épais murs en torchis, blanc ; les maisons sont toutes en bois. Nous avons logé dans l'une d'entre elles. |  C'était ici. Comme toutes les maisons où nous avons séjourné, les extérieurs sont d'époque, mais les intérieurs ont tout le confort moderne, même très moderne. |  |  Plusieurs petits temples sont répartis le long de la route. |
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 |  |  Pas de magasin, pas de combini (supérettes ouvertes 24h/24) dans le village. Après 18h, quasiment tout est fermé ; nous trouvons un tout petit restaurant - ils sont tous petits. |  C'est bon et pas cher du tout. |
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 14 et 15 octobre : découverte des alentours de Narai, et randonnée sur le fameux chemin de Nakasendo. |  |  |  A la sortie de Narai, début d'un tronçon intact du chemin, tel qu'il était il y a 400 ans. Nous le parcourons jusqu'à son point culminant, le col de Torii-toge, 1197 m. |
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 |  Alors oui, on n'y a pas cru au départ, mais les ours noirs ne sont pas loin dans ces forêts. Nous avons acheté des clochettes à accrocher au sacs à dos. |  |  Et tous les 500 mètres, il faut taper sur des cloches ou des bidons. Nous retrouverons ces installations dans la forêt en lisière de Takayama. |
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 |  Arrivée au col. |  |  Tout près, un vieux temple. |
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 Du temple, on peut voir, au loin entre les arbres, le mont Ontake-san, volcan actif culminant à 3000m. Second volcan du Japon, en altitude, après le Fuji-san. |  |  |  |
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 Retour à Narai. |  Juste à l'entrée de la rue se situe un autre temple, en activité (c'est à dire, il est ouvert, il y a des officiants, hommes ou femmes, on peut faire des donations, parfois il y a des cérémonies). |  |  |
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 |  D'autres choses à voir, à visiter, à Narai. Le Kamitotoiya shiryokan, résidence d'un riche marchand. |  Les gens aisés avaient leurs jardins aménagés. |  Des boutiques d'artisanat, aussi. |
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 Jeudi 16 octobre au matin, nous prenons le train à la minuscule gare de Narai, pour rejoindre Takayama. |  D'abord un train local, puis un bus pour nous amener à Takayama, au cœur des montagnes de Hida dans les Alpes Japonaises. A propos des voyages (de 1 à 4 heures), nous prenions en général des trains, parfois un bus. |  Petites lignes style autorail, petites gares, grandes lignes, Shinkansen, gares énormes où il faut quasiment le GPS pour s'orienter. |  Ici, train de banlieue à Kyoto, au soir d'une journée de visites. |
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 2 heures 30 de bus pour monter à Takayama (1150 m d'altitude), sous la pluie et le brouillard. |  |  Notre maison se trouve en bordure de la ville, on traverse un vieux pont et on monte sur la colline. |  Première chose à faire : les courses. |
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 Et voilà ! |  Takayama est une ville en pleine montagne, entourée de sommets entre 2000 et 3000 mètres ; depuis le Moyen-Age elle est réputée pour son bois et ses charpentiers. Notre maison en veut être une preuve. |  Du côté des gares, routière et ferroviaire, il y a des grands immeubles, des grands parkings, des bureaux et des banques, des rues à 4 ou 6 voies ; |  Mais la ville est plutôt constituée de quartiers ordinaires, simples maisons, |
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 Beaucoup d'eau, |  Rues à boutiques et commerces, |  Un marché du matin, le long de la rivière Miyagawa, |  Et des quartiers de vieilles maisons en bois, |
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 Déjà présentes à l'ère Edo, |  |  Maisons de marchands de bois, de distilleries de saké. |  Tout cela entouré de forêts, |
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 Habitées par les inévitables ours (et aussi des sangliers). |  Visite du Takayama-jinya, datant de l'ère Edo, bâtiments et magasins de stockage du shogun qui administrait la région. |  |  Grenier à riz, l'impôt de l'époque. |
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 Temples nombreux, dans cette ville ; ici : Hida Kokubun-ji, pagode bouddhique du 16ème siècle, |  Dans la même cour, un immense gingko âgé, parait-il, de 1200 ans ! |  D'autres temples, l'un à la suite de l'autre, au pied d'une colline boisée, Higashiyama. |  |
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 |  De nombreuses essences sont plantées : pins Napoléon, cryptomères, lilas des Indes, nandinas... |  |  Des temples, il y en a pour tous les goûts. |
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 Samedi 18, nous passons 4 heures au "village folklorique" de Hida-no-sato, nous dirions un écomusée, à quelques kilomètres de Takayama. |  Sur une colline, autour d'un petit lac, sont rassemblées une trentaine de maisons paysannes de la région de Hida. |  Ces bâtisses ont toutes plusieurs centaines d'années. |  |
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 |  On peut imaginer les conditions de vie, à l'époque, avec des hivers très froids et neigeux. |  Aucun métal, aucun clou, dans la charpente. Les charpentiers de cette région étaient réputés dans tout le Japon pour leurs talents. |  |
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 |  Tout est réalisé avec les matériaux locaux et naturels. |  |  Du haut de l'écomusée (environ 800 m d'altitude), la vue s'étend sur les massifs des Alpes du Nord. |
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 Dernier jour à Takayama. On se promène dans les vieux quartiers ; vers un hall où sont exposés les chars utilisés lors de festivals. |  |  Dans les rues, des kiosques permettent d'apaiser une petite faim. Ici, on vend des dango, brochettes de boulettes de farine de riz gluant. |  Une boutique de sashiko (broderie dite grain de riz). |
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 |  |  |  Impossible de ne pas tester le Hida-gyü, bœuf de Hida. |
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 Succulent, n'est-ce pas, Vincent ? |  Autres dégustations, une fois arrivés à la maison. |  Le séjour à Takayama s'achève par une promenade, à la tombée de la nuit, dans la forêt dominant notre quartier. |  Il fait de plus en plus sombre, nous agitons vigoureusement nos clochettes. |
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 |  Lendemain, lundi 20 octobre, 2 heures de train avec un changement de ligne, pour rejoindre Kanazawa. |  La voie ferrée suit des fonds de vallée, chaque bout de terrain est occupé : riz, légumes, arbres fruitiers. |  Peu à peu on sort des montagnes. Et on finit par arriver à la grande gare de Kanazawa. |
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 Kanazawa, ville de près de 500 000 habitants, entre Mer du Japon et Alpes du Nord. Ancienne capitale régionale d'un clan féodal. On y trouve notamment des anciens quartiers de samouraïs, de geishas. |  Nous logerons 3 nuits dans une vieille maison de ville, minuscule et insignifiante à l'extérieur, mais très agréable à vivre. |  |  Hormis l'escalier qui mène à l'étage des chambres, on ne peut plus raide. |
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 |  Elle a même son jardin traditionnel, avec rocher, gravier, lanterne, gazon taillé aux ciseaux... Le tout sur 4 mètres-carrés. |  Une des entrées du château, que nous n'avons pas visité. |  En revanche nous avons parcouru le jardin Kenroku-en, attenant au château et qui était, à sa création au 17ème siècle, le jardin privé des seigneurs féodaux. |
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 |  |  |  Sans supports, les branches ne tiendraient pas sous la neige. |
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 |  |  Juste en face du château, le sanctuaire Oyama. |  |
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 |  |  Ensuite, on descend vers le quartier Nagamachi où logeaient les samouraïs. |  Des petites maisons dans des petites ruelles. |
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 Une première maison qui se visite, la maison de la famille Takada (samouraïs de rang moyen). |  Du caporal au colonel, je suppose. |  D'autres maisons de ce quartier semblent habitées, probablement plus par des samouraïs. |  Tout le quartier est bordé par des murs et un canal. |
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 |  On peut déambuler dans ces ruelles, certaines maisons se visitent, plus ou moins imposantes selon le rang des samouraïs occupants. D'autres sont transformées en boutiques d'artisanat. |  |  On ne dirait pas, mais c'est l'endroit que nous avons le plus fréquenté, à Kanazawa : le marché Ômi-Chô, existant paraît-il depuis 1720. En plus, à 500 mètres de notre hébergement ! |
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 |  |  |  Notre principal fournisseur de saké. |
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 Bon, dans les 170 euros, c'est pas donné. Mais plein d'autres choses sont très abordables, et nous en avons profité. Ce crabe, nous le dégusterons plus tard, à Echizen. |  |  Le vendeur commence à nous connaître. |  |
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 A la maison, la cuisine fait 2 mètres-carrés, il n'y a que deux petites plaques de cuisson, mais on se débrouille bien. |  Dernier lieu que nous voulions voir à Kanazawa, son réputé musée d'Art contemporain du XXIème siècle.
PS : photo "empruntée" sur internet. |  |  |
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 |  |  Effectivement, ce musée mérite sa réputation ! |  Jeudi 23 au matin, nous reprenons le train pour rejoindre Echizen, notre prochaine étape. |
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 Notre maison à Echizen. Enfin, Takefu dans le temps, Echizen maintenant, bien qu'il y ait aussi une Echizen en bord de mer (où nous irons dans quelques jours). Dans la préfecture de Fukui, anciennement province d'Echizen. Allez vous y retrouver, même les chauffeurs de taxi avaient du mal ! |  Notre maison se situe à 2 - 3 kilomètres du centre-ville, une banlieue au nom de Washi-no-sato. Heureusement la maison est sise en bordure d'un petit canal, qui sera notre repère pour les balades des jours suivants. |  |  |
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 |  Superbe temps pour aller à la découverte de Washi-no-sato ! |  Ce quartier excentré d'Echizen est spécialisé, sans doute depuis des siècles, dans la fabrication du papier washi, fait à partir d'écorce de mûrier ; il est réputé pour sa légèreté et sa solidité, et exporté dans le monde entier. |  C'est un village : petites ruelles, linge qui sèche, |
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 Jardins traditionnels, |  Petites usines de papier, |  |  Et toujours le canal, indispensable aux ateliers. |
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 L'agglomération vient buter sur le contrefort montagneux et boisé. |  A sa lisière se trouve un vaste temple. |  |  Il s'agit d'Okamoto Shrine, dédié à la déesse du papier : Kawakami Gozen. |
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 |  |  |  De retour dans l'agglomération, nous visitons le Musée du Washi et de la Culture, mais passons plus de temps à l'Udatsu Museum and Workshop. |
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 On assiste, avec des écoliers, à des démonstrations de fabrication. |  |  |  Il y a également une salle d'exposition où des artistes présentent leurs travaux. |
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 |  |  Promenade (et courses à la supérette) de nuit. |  |
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 |  Samedi 25 octobre, le temps n'est pas terrible, mais nous allons quand même, moyennant une heure de bus, au bord de la Mer du Japon. |  Echizen-seaside est une agglomération allongée, coincée entre le rivage et la montagne boisée. La côte est rocailleuse, il n'y a pas vraiment de plage. |  Et pas la foule, non plus. |
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 La vedette, ici, c'est le crabe, on en a vu beaucoup au marché Omicho à Kanazawa. |  |  |  |
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 Surprenant, aussi, pour nous, les mesures de prévention en cas de tsunami : les digues en béton, les tripodes, partout des "refuges", des "voies d'échappement". |  |  Il semble qu'il y a un "centre-village", avec les arrêts de bus, un Musée du Crabe (pas visité), une cantine, un onsen avec vue sur la mer, s'il vous plaît, et des stands que tiennent les pêcheurs du coin. |  Bien sûr cela nous a intéressé, et nous avons finalement mangé ce fameux crabe aux longues pattes. Excellent. |
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 |  Un peut moins appétissant, dur à mastiquer, ces espèces de poulpes. |  C'était notre dernier jour à Echizen. |  Dimanche 26 au matin, départ pour Kyoto. |
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 D'abord le train local jusqu'à Tsuruga, puis 1 heure de shinkansen pour arriver à destination. |  Nous logerons à Arashiyama, quartier situé à 4 - 5 kilomètres au nord-ouest du centre-ville. Pour rejoindre Arashiyama : bus ou trains type RER.
|  C'est l'appartement de Kunsen (la famille saura), à côté de la gare de Hankyu-Arashiyama. |  |
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 Il est situé en bordure de l'agglomération, au pied des Montagnes de l'Ouest. |  Lundi matin, nous sommes en forme pour faire les touristes. Pour rejoindre la partie centrale d'Arashiyama, on passe d'abord un petit pont, |  Puis le grand pont qui franchit la rivière Katsura. On est tout proche de deux lieux incontournables de Kyoto, le temple Tenryü-ji et la bambouseraie. |  La bambouseraie, des petits chemins dans une vaste forêt de bambous. C'est beau, sauf que, il y a au moins autant de touristes que de bambous... |
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 |  Vu la foule, nous ne sommes pas restés longtemps. |  Et c'est pareil au temple Tenryü-ji ; nous y étions déjà il y a 15 ans, il n'y avait pas grand monde. |  |
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 Je crois que c'est le créateur du jardin du temple, maître zen, Muso Soseki. Au XIVème siècle. |  Nous avons surtout parcouru le haut du jardin ; il faut monter quelques escaliers et pentes, cela diminue nettement l'affluence. En toile de fond, les Montagnes de l'Ouest. Ensuite, retour à l'appartement de Kunsen. |  Lundi après-midi, shopping dans le centre de Kyoto. Nous nous familiarisons avec les lignes de train, les correspondances, les gares, parfois immenses, dont les longs couloirs souterrains sont joliment décorés. |  Et orientent directement vers les zones commerciales situées à l'air libre. |
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 Marché de Nishiki, Teramashi, la liste des courses est longue : épices, thés, bols, un couteau, bricoles diverses, |  Sans compter mon whisky. |  |  |
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 A 17h30, on sort des galeries et on s'étonne qu'il fasse déjà nuit. |  |  La journée de mardi est consacrée aux temples. Nous commençons par le plus réputé, le plus fréquenté, Kinkaku-ji, au nord-ouest de Kyoto. |  Il porte bien son nom, Pavillon d'Or. |
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 Là aussi, c'est la foule. |  |  Heureusement on trouve des points de vue sans têtes devant (parfois il faut jouer des coudes). |  Second temple, au nord-est de la ville :Jinkaku-ji. Appelé aussi Pavillon d'Argent, bien que plutôt en bois, il est très vieux (1482). |
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 Nous aimons beaucoup son jardin sec, |  |  Et encore plus les petits sentiers qui grimpent légèrement sur la colline boisée au pied de laquelle il est construit. |  |
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 |  Il y avait pas mal de monde aussi, mais nettement moins dense. |  Après un petit repas, nous décidons d'emprunter le "chemin de la philosophie", sentier longeant un canal, et miracle nous sommes quasiment tout seuls. |  2 kilomètres, à marcher au calme, sous les cerisiers et d'autres essences. |
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 |  Cet itinéraire nous permet de rejoindre le chemin montant vers le 3ème temple que nous voulons visiter : Kiyomizu-dera. |  Comme écrit dans le Lonely Planet "ce n'est pas une oasis de tranquillité". Mais c'est grand et splendide. On domine légèrement la ville étalée dans sa cuvette, et le soleil couchant illumine les bâtiments. |  |
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 |  Nous redescendons par un large sentier, alors que la nuit tombe. |  Sur le chemin de la gare Kawaramachi (ligne vers Arashiyama-Hankyu), traversée du vieux quartier Gion. |  Nombreuses ruelles, vieilles maisons en bois. |
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 |  Un moment de calme. |  Mercredi 29 octobre. Ce matin, nous avons rencontré Kunsen.
L'après-midi, promenade et derniers achats. Nous retournons dans le centre-ville car le dernier jour sera consacré à Fushimi-Inari. |  |
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 |  |  Incontournable, la boutique IPPODO TEA |  |
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 |  Jeudi 30, c'est notre dernier jour sur place, nous le consacrons à la visite du site de Fushimi-Inari. |  Fushimi-Inari est un sanctuaire datant du VIIIème siècle, dédié à Inari, divinité des récoltes. Son emblème est un renard qui porte dans sa gueule la clé des greniers à riz. |  Le sanctuaire s'étale sur plusieurs kilomètres de sentiers qui grimpent sur le flanc d'une colline boisée, au sud de la ville. |
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 |  Il y a du monde, mais cela s'éclaircit au fur et à mesure que l'on monte les escaliers et les pentes. |  |  |
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 On peut louer des costumes traditionnels dans les boutiques au pied du site (nous n'avons pas sacrifié à ce rite). |  |  |  |
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 |  Au détour d'un sentier, on domine la ville. |  Parfois, dans une petite clairière, des boutiques. |  |
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 Sanctuaire principal, tout au sommet. |  Le Japon : modernité et tradition en parallèle. |  C'est la fin du voyage.
Tôt demain, vendredi 31, un minibus nous emmènera à l'aéroport international du Kansai, du côté d'Osaka. |
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