Retour

Quelques jours à Belle Ile en Mer
Voir toute la galerie en haute définition




Une randonnée au bord de la mer ... Sans montées, sans descentes ... Enfin, c'est ce qu'on croyait. Cinq jours sur un sentier, des étapes de vingt kilomètres environ. On voulait du poisson, des fruits de mer. On a eu des crêpes, des crêpes et encore des crêpes. Mais bon, avec un cidre bien frais, pourquoi pas ?

C'est le départ depuis le port du Palais. Petit vent. Cap au nord.

Sentier vers la pointe de Taillefer. Vert en haut.

Bleu en bas. La côte est découpée. On comprend vite pourquoi les oiseaux parcourent six kilomètres et les piétons, vingt. Mais nous sommes venus pour cela, non ?
 

La pointe de Taillefer est dépassée. Direction nord-ouest, timonier. Au loin on aperçoit Sauzon, qui sera le terme de ce premier jour.

Mais avant d'atteindre l'étape, il faut franchir bon nombre de criques. Une petite descente, quelques pas dans le sable de la plage du fond, et une remontée. Un petit coup de cul, comme diraient certains.

Au fond d'une crique (Port Fouquet, ou Port Jean ?), des traces d'ancienne vie de marins. On baigne dans cette atmosphère : maisons de capitaines, sémaphores, cales, et cris incessants des mouettes et des goélands.

La géographie est simple à comprendre : la mer, les falaises, et au-dessus le plancher des vaches. Dans ce secteur, c'est relativement habité : villages, belles maisons de vacances, quelques fermes.
 

Les oiseaux ne nous quittent pas.

Hop, une nouvelle crique à franchir. Descente...

... et remontée. Au début, pas de problème.

Le petit port de Sauzon. L'eau est d'un bleu !
 

On a un peu l'impression d'être surveillé.

On dépasse Sauzon pour aller voir la Pointe des Poulains, extrémité nord-ouest de l'île. Le paysage devient un peu plus sauvage : falaises noires plus hautes, houle plus forte. Et encore, il fait beau aujourd'hui.

Le phare de la pointe des Poulains. A cet endroit se trouve aussi une résidence qu'avait achetée Sarah Bernard. Il y a un musée, qu'on ne visitera pas.

Et le soir, repos au gîte (enlever les godasses de marche fumantes, se laver, se masser les mollets). C'est l'heure où apparaît l'Elastoplast.
 

Matinée du second jour. Nous sommes maintenant sur la façade ouest de l'île, en train de descendre plein sud (comme des vrais petits matelots, nous avons notre compas devant les yeux). Le sentier longe le bord de l'océan : sur la falaise, descente vers les criques (les ports comme ils disent), un peu de plage, remontée sur la falaise d'en face.

C'est bien plus élevé de ce coté de l'île, se plaignent nos mollets. Mais bien plus sauvage aussi, plus beau. Toute la journée, nous respirons les embruns du large.

Sur le plateau, fini les vaches ; c'est pelé, ras. Des herbes dures, des buissons.

La côte est parsemée d'îlots rocheux.
 

Vers la grotte de l'Apothicairerie. La mer entame la roche et creuse de nombreuses grottes, fissures, abers, et découpe la côte en dentelle.

C'était probablement la période de couvaison et d'élevage des petits goélands. Nous verrons régulièrement les oiseaux couver, ou garder des petites boules en duvet tacheté.

Le plateau et sa végétation adaptée aux vents humides, froids, salés.

L'une des nombreuses criques : Port de Kerlédan, Port Skeul, Port de Donnant...
 

Le sentier est loin d'être plat.

L'océan, selon l'heure et l'endroit, présente toute une palette de couleurs. Pas étonnant que de nombreux peintres aient trainé dans le coin.

Végétation typique sur roche peu fertile. Belle Ile est un bloc de gneiss.

Pour le gîte du second soir, il faut rejoindre Bangor situé à l'intérieur des terres. Quelques kilomètres sur des petites routes, en passant par des hameaux aux petites maisons blanches.
 

Troisème jour, toujours le beau temps. Nouveau changement de direction, on va longer le bord sud de Belle Ile en direction plein est. Une jolie plage parmi d'autres : le Vazen, peut-être ?

C'est la partie où les falaises sont les plus élevées. Les reliefs sont impressionnants.

Cormorans couvant.

Le sentier suit scrupuleusement les découpes rocheuses, nous aussi.
 

Les fameuses aiguilles de Port Coton. C'est impressionnant.

Après Port Coton, la plus large baie de Port Goulphar.

Les guetteurs.

Et encore un raidillon, un de plus. Suées sous le soleil.
 

Le sémaphore de la Pointe du Talut.

Dans certains coins, les fougères se sentent pousser des ailes.

Matin du troisème jour de marche, après une seconde nuit passée dans le gîte communal de Bangor. Le soleil matinal donne des teintes changeantes au sable humide de la plage d'Herlin à marée basse : jaunes, ocres, bruns, toute la palette.

La marche reprend. Il suffit de suivre le sentier, qui parfois divague sur les anciennes dunes.
 

On est toujours dans cette partie sauvage, aux falaises élevées, de la côte sud.

Falaises élevées et profondément entaillées.

Belles couleurs également dans l'eau.

Encore une nichée ; ceux-là semblent déja savoir ce qu'ils veulent.
 

Après avoir tourné autour de la Pointe du Skeul, point le plus au sud, on repart vers le nord-est en direction de la plage de Port Blanc. C'est ici que le chemin part vers Locmaria, dernière des quatre communes de l'île. Dernière nuit de la randonnée. Et miracle : un restaurant qui sert des poissons.

Ah quand même, le temps breton. Une petite pluie très fine, un air un peu plus frais.

Locmaria : un joli petit village de marins.

Port Maria, sous la brume.
 

Qui ne nous quittera plus, quasiment jusqu'au retour au Palais.

C'est beau aussi, sous les nuages.

Versant nord ; finies les falaises impressionnantes. C'est plat (enfin, presque), beaucoup plus de sable.

La Plage des Grands Sables, à marée montante.
 

On s'approche du Palais, avec ses belles villas, ses domaines résidentiels et ses jardins anglais.

Et voilà Le Palais, le bateau pour le retour vers Port Navalo. Si vous avez envie d'en savoir plus : acschaeffer@laposte.net